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Parrainer des personnes réfugiées est un geste d’empathie et les services d’établissement sont là pour vous aider. Partie 3

Les services d’établissement francophone de l’Association canadienne-française de l’Ontario, conseil régional des Mille-Îles (ACFOMI), basée à Kingston, ont un impact positif dans la vie des gens qui en bénéficient. Entendre les expériences de personnes immigrantes nous permet de valider et de reconnaître cet impact.
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Un groupe de jeunes congolais est arrivé à Kingston entre novembre 2021 et juin 2022. L’ACFOMI a eu la chance de les aider dans leur parcours d’établissement. L’équipe de l’ACFOMI a effectué des entrevues avec eux pour en savoir plus sur leur expérience en tant que réfugiés francophones parrainés par le secteur privé et certains éléments qui ont facilité leur parcours d’intégration.

Vers une intégration réussie : emploi, éducation et relations communautaires

Chaque parcours d’intégration est unique. Une fois que certains besoins essentiels sont comblés, les personnes nouvellement arrivées peuvent se concentrer sur leurs objectifs à moyen et à long terme. Trouver un emploi et parfaire ses compétences pour évoluer dans la carrière de son choix constituent des étapes importantes dans le parcours d’intégration.

L’ACFOMI offre des services d’employabilité qui aident les gens à s’orienter professionnellement et à trouver un emploi. Grâce à des rencontres personnalisées et à des ateliers en groupe, les personnes nouvellement arrivées peuvent mieux comprendre les attentes du marché de travail canadien, tout en explorant les différentes pistes qui mènent vers leurs objectifs professionnels.

Prince Buingo, l’un des jeunes interviewés, a participé à un programme destiné aux jeunes. Il indique : « L’ACFOMI m’a permis de comprendre quels sont mes droits et mes responsabilités au Canada et cela m’a beaucoup aidé. Aussi, le personnel de l’ACFOMI m’a accompagné dans ma recherche d’emploi et m’a donné de la crédibilité auprès des employeurs. Les formations de l’ACFOMI m’ont beaucoup aidé dans l’orientation communautaire et professionnelle ». 

De son côté, Évelyne Shemupunge raconte : « L’ACFOMI m’a aidée dans beaucoup de choses, parce que je n’avais pas les moyens de trouver un emploi et je n’avais pas encore les compétences nécessaires pour le chercher. Ici, j’ai suivi beaucoup de formations pour me préparer à la recherche d’un emploi ».

Si l’emploi est important pour une intégration réussie, le travail de l’ACFOMI ne se limite pas à cet aspect et implique évidemment des référencements dans la communauté. En plus du soutien offert par leur organisme de parrainage, les jeunes ont été référés à la Ville de Kingston pour l’accès au transport à prix réduit, à des organismes d’aide communautaire et à des groupes et des réseaux de soutien francophones.

Par ailleurs, les jeunes ont eu accès à des évaluations de leur niveau d’anglais et à des cours de langue afin de leur permettre de communiquer efficacement dans cette région majoritairement anglophone. Pour ce qui est de l’éducation, ils ont été référés au centre francophone de formation pour adultes, La Route du Savoir, et au collège, pour des études postsecondaires. « Ça m’a beaucoup aidée, par exemple, pour obtenir mon diplôme du secondaire, que je complète encore avec la Route du Savoir », dit Évelyne.

« Grâce à votre partenariat avec la Route du Savoir, j’ai pu poursuivre mes cours de mathématiques. Ces cours combinés avec les cours d’anglais que j’ai suivis m’ont permis de rentrer au Collège St Lawrence, que je fréquente actuellement », déclare Olivier Mongolare Shiara.

Le Carrefour d’accueil et d’établissement de l’ACFOMI offre une multitude d’activités, d’initiatives et d’évènements auxquels ces jeunes ont participé avec enthousiasme : le groupe de conversation pour la pratique de l’anglais pour francophones, le programme de mentorat, les ateliers sur l’entrepreneuriat collectif, ainsi que les ateliers sur les compétences culturelles liées à l’emploi et sur les droits de la personne. « J’ai aussi participé au concours culinaire Mille saveurs franco, qui a été très plaisant », précise Évelyne.

La participation à ces activités a eu un effet sur le sentiment d’appartenance de ces jeunes à la communauté francophone de Kingston : « À travers l’ACFOMI, j’ai créé des liens avec d’autres immigrants qui parlent français, des gens d’Haïti, du Cameroun », indique Évelyne.

« L’ACFOMI m’a mis en contact avec la communauté francophone et j’ai eu la chance d’être entendu et de participer à des spectacles francophones. Notre communauté est en train d’évoluer. Quand je suis arrivé, je croyais qu’à Kingston tout se passait en anglais, mais aujourd’hui j’ai des amis qui viennent de plusieurs autres pays francophones : Haïti, le Cameroun et mon pays, le Congo. Je les ai connus ici et ça me fait du bien », affirme Prince.

Messages et conseils

Finalement, ces jeunes ont un message pour les personnes nouvellement arrivées qui envisagent de s’installer à Kingston :

« Kingston est très bonne pour l’éducation des enfants, les écoles ici sont de qualité. L’environnement de la ville est calme et c’est un bel endroit pour élever des enfants. Les parents peuvent être plus en paix parce que les enfants sont mieux protégés ici, c’est une ville où il y a moins de problèmes sociaux que dans les grandes villes ». Evelyne

« Allez voir l'ACFOMI parce que vous allez recevoir des services qui vont correspondre à vos besoins et vous recevrez de l’aide pour votre établissement ». Olivier

Ces jeunes ont également des conseils à donner aux gens qui souhaitent parrainer des personnes réfugiées.

« Je dirais qu’il faut être patient. Les choses peuvent subitement changer et il faut prendre du courage et s’armer de patience ». Olivier

« Mon conseil [pour les parrains] c’est d’aider les gens parrainés à regarder davantage vers l’avenir que vers le passé ». Évelyne

« La première chose à faire est de les encourager, car ils [les parrains] peuvent rendre le sourire à de nombreuses familles et leur donner l’espoir en un avenir meilleur. Un autre conseil est de rester responsable et fidèle à ses promesses ». Prince

Découvrez davantage d'informations sur le parcours de ces personnes et sur la perspective des parrains dans un article à venir !

*Nous tenons à remercier Prince Buingo, Olivier Mongolare Shiara, Moïse Muzinga et Évelyne Shemupunge d’avoir pris le temps de partager leurs histoires avec nous.


Présenté par : l’Association canadienne-française de l’Ontario, conseil régional des Mille-Îles (ACFOMI)